韓服のコレクション@ギメ美術館(つづき) Merveilleuses étoffes coréennes au Musée Guimet (2)

La célèbre designer Lee Young-hee avait une somptueuse collection d’anciens tissus et de Hanbok (costumes traditionnels coréens) et après son décès en 2018, sa fille (designer aussi) Lee Jung-woo a fait la donation au Musée Guimet en mémoire de sa mère.

Consacrée par son pays comme la plus grande figure de la mode coréenne, Lee Young-hee (1936-2018) a propulsé sur la scène internationale l’image d’une Corée moderne et décomplexée, fière de son illustre passé et de sa tradition raffinée. Puisant son inspiration et sa philosophie dans le hanbok, le vêtement traditionnel des femmes coréennes, son art s’épanouit dans une modernité sans cesse renouvelée, passant de la parfaite maîtrise des formes traditionnelles aux figures aériennes d’un hanbok libéré.
Lee Young-hee entame une carrière de couturière-styliste presque par hasard. Le vêtement coréen va rapidement devenir une passion qu’elle approfondit par des recherches historiques menées avec Seok Ju-seon, spécialiste reconnue de l’histoire du costume. Ensemble elles s’attèlent à une minutieuse reconstitution de vêtements d’après les peintures des rouleaux dépeignant les cérémonies de cour de la fin de la période Choson (1394-1910). Les costumes des officiels et les costumes de cour de cette époque sont d’une extrême rareté. Lee Young-hee met en place un processus de « recréation » de ces pièces qui inclut la fabrication des soieries à l’identique, l’emploi de teinture naturelle, la couture et la broderie à la main ; son travail s’alimente également de la collection de ces précieuses pièces Choson – vêtements ou accessoires – qu’elle rassemble peu à peu tout au long de sa carrière. En 1993 Lee Young-hee montre une collection de prêt-à-porter à Paris, et présente un défilé haute-couture l’année suivante. Ses « étoffes de vents et de songes » enchanteront les défilés haute-couture jusqu’en 2016 à Paris, ainsi qu’à New York.

2018年に亡くなったLee Young-heeさんは韓国の伝統をニューヨークやパリコレクションなど世界の舞台に紹介した、超有名な文化功労者。
そのLee Young-heeさんが収集した朝鮮王朝時代からの韓服やファッションショーのコレクションの一部がギメ美術館に寄贈されたことを記念する展覧会でした。

この豹や鶴の刺繍は、hungbae 胸背 というもの。Mandarin squareとも呼ばれ、朝鮮時代の武官や文官の位階をあらわすため、四角い布に刺繍の縫取りをしたものを前後につけていた。

le paire d’insignes de fonctionnaire. Satin de soie brodé.
Les badges d’insigne (hyungbae) brodés sur la robe des fonctionnaires de la dynastie Joseon à partir du 15ème siècle sont un emprunt au vêtement officiel de la Chine des Ming (1368-1644). A l’origine, seuls les trois premiers rangs étaient autorisés à revêtir ces insignes qui représentaient une grue pour les fonctionnaires civils, un fauve hybride ‘tigre-léopard) (hopyo 虎豹) pour les fonctionnaires militaires.
Carré mandarin (buzi)
Ces carrés d’étoffe brodée figurait sur le vêtement des officiels de la cour – membres de la famille impériale, fonctionnaires civils et militaires ; en usage sont les Ming, ils ont été repris par les Qing. Les fonctionnaires civiles et militaires étaient organisés selon une hiérarchie dont chaque rang était symbolisé par un oiseau, pour les fonctionnaires civils, et par un animal pour les fonctionnaires militaires. Ainsi les rangs des fonctionnaires civils étaient représentés par : la grue (1er rang), le faisan doré (2e rang), le paon (3e rang), l’oie (4e rang), le faisan argenté (5e rang), l’aigrette (6e rang), le canard mandarin (7e rang), la caille (8e rang), le tchitrec ou monarque de paradis (9e rang). Les musiciens de la cour portaient l’oriole. Les rangs des fonctionnaires militaires étaient représentés par : le qilin (1er rang), le lion (, 2e rang), le léopard (3e rang), le tigre (4e rang), l’ours (5e rang), le chat tigré (6e rang), le rhinocéros (7e et 8e rang) et l’hippocampe (9e rang).       

素材は絹、木綿、苧麻(カラムシ)、麻など 昔から伝わった自然のものを昔ながらの手法で染めて使っていたLee Young-hee さん。
お寺を訪ねて染色技術を教わりながら、いっしょに作業をしたりすることもあったようです。
なかでも苧麻(カラムシ)の風合いを愛したと。
苧麻(カラムシ)は日本では小千谷縮や越後上布、宮古上布の原料。
からむし(苧麻)生産・苧引き(おびき)
近江上布の原料も、苧麻(ちょま、ラミー)。

男の子の韓服 1930年代のもの。素材は苧麻(からムシ)
Hanbok de petit garçon des années 1930. Toile de ramie (mosi)
La création de hanbok, nouveau style : forme traditionnelle, mais avec des motifs et des couleurs modernes. 伝統的な韓服から、新しいデザインへ。
この袖と裾についているのは筍でしょうか Pousses de bambou?

苧麻(カラムシ)の風合いを生かしたチマやドレスがとても素敵でした。
Cette matière (la même pour le hanbok de petit garçon) s’appelle ‘ramie’ (ortie de Chine), qui existe depuis 6000 ans en Asie d’extrême orient: l’une des plus anciennes plantes textiles.
A la fois naturel, fluide et souple, la ramie était le tissu favorit de Lee Young-hee.

Le chima (jupe) avec les montagnes et le village… ça m’a fait penser à des dessins de paysage à l’incre de chine, mais aussi au motif d’un des kimonos que j’ai hérité de ma mère.
この山とお家の景色は水墨画のよう。そして 母から受け継いだ着物の柄を思わせるものが。

これは家にある着物の柄。何か通じるものが。

” Le gris est ma couleur préférée et la couleur à laquelle je veux ressembler. Il va bien avec n’importe quelle autre couleur. Quand j’ai du mal à assortir les couleurs du jeogori et de la chima, je choisis le gris, celui-ci produit instantanément un aspect élégant et paisible. Alors ressembler au gris, pour une personne, signifie bien s’entendre avec des gens différents. Je veux être ce genre de personne.”
Lee Young-hee

2016年に 景福宮でファッションショーが行われたときの衣装
http://m.korea.net/english/NewsFocus/Culture/view?articleId=141705

http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20151001001109

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