![]() |
| 「まけないぞう」を東京のクリニックの患者さんたちと いっしょに 応援する青木医師のシーン あれれ? 青木まっちゃんがイタリア語でしゃべってる?・・・いえいえ 日本語でしゃべっているけど、英語とイタ リア語が出ます。^^;; |
Samedi 6 octobre soir à 20h, la projection du film documentaire de Kyoko Gasha, institulé ‘3.11: in the moment’, ‘3.11 Koko ni ikiru’ en japonais. ‘Koko’ =’ici’ et ‘ikiru’=’vivre’. Il n’y a pas de narration, c’est entièrement composé d’interviews des femmes de différentes générations, toutes vivant dans des régions touchées, dévastées par le séisme, le tsunami et la contamination nucléaire. Quelle détresse!!… mais ces femmes qui répondent aux interviews, elles réagissent à la réalité, elles disent ‘mais on ne peut pas vivre si on regarde en arrière, on n’a pas le choix, on s’avance…’.
Pour moi, ça me rappelle forcément la perte que j’ai vécue en janvier 95 au moment du séisme de Kôbe. La perte jamais oubliée, qui a modifié le cours de ma vie. Je suis passée moi aussi par ce long processus et c’est pourquoi je me sens infiniment proche de ces personnages, j’arrive un peu à imaginer comment elles ont l’air si calmes face à cette réalité difficile à accepter. C’est qu’elles n’ont pas le choix de faire autrement.
Après la séance, Kyoko discute avec les spectateurs qui posent des questions, dont une personne qui vient de l’Aquila, une ville italienne qui a aussi été détruite par un séisme en 2009. Oui, puisqu’ils ont vécu un événement similaire et qu’ils vivent encore le processus qui en découle, il y a une solidarité.
A la fin, elle m’a présentée à la salle en précisant que j’ai été aussi ‘une victime’, mais qui est là maintenant à essayer d’apporter une contribution à travers ces petits éléphants Makenaizô. J’ai été très heureuse d’y être.
Plus tard dans la soirée, Paul le cinéaste philippin m’a dit ‘Sorry about your loss, I didn’t know… for me you are a happy person…’ et ça m’a vraiment touchée, comme c’est gentil de me le dire. Oui j’ai vécu quelque chose de dur, très triste, mais je continue et je suis là. Quelques personnes se sont proposées d’adopter des Makenaizô, italiens et japonais. Super soirée.
ローマ2日目、いよいよ我謝さんのドキュメンタリー 「311:ここに生きる」が上映されました。上映会の様子はmakenaizoneのHPのほうに載せたので、そちらもよろしければご覧ください。ここ
日本ではLala TV放送の録画で見ていましたが、今回はまた新しい感動をもって見ました。
家の建っていた土地そのものがなくなってしまったひと。原発事故でもう自宅に戻れなくなってしまった、しかし避難所で他のひとを手助けしようと徹底的に働くひと。「おそろしいけど、このお味噌汁を作らなければ泣いてしまうと思って いっしょうけんめい作った」というひと。長崎の原爆で母を失い、今までその話はしたことがないが今は被災した学生さんたちに教育を受けさせることが課題というひと。「まけないぞう」で仮設をまわって歩くひと。東京から支援をなにかできるはずと話すひと。仮設のお餅つき。「この建物を取り壊してほしいと思うのです、高いところに行ってれば、助かったかもしれないと思うのですよね」と淡々と語るひと。・・・ ありとあらゆる人たちの顔、表情、涙、笑いを、インタビューだけで、ナレーションなしで集めた映画です。
あちらこちらの地方に登場人物がちらばっているし、どこの景色も同じに見えてしまうでしょう、それだけ被災地は広大。それでも、7月のときとお正月では、違っている。「前を向くしかないのよ、元に戻れないんだもの」と言う人たち。淡々と生きている。
上映後の質疑応答では、2009年にやはり震災を被災したラクイラから来た方が発言されました。同じ現実を見た人どうしの連帯。そして最後に 「実は映画の中にも出てくる神戸の震災でフィアンセを亡くしたけれど、いまはオーストリアに住んでいて、支援のため映画にも出て来るまけないぞうを応援しています」と我謝さんが田中を紹介してくれました。
震災がそれぞれ違った人生を生きる私たちひとりひとりのなかで、自分にとっての意味を持つこと。そのことを映画を見にきてくださった観客のみなさんに感じてもらえたのではないかと思いました。
このような機会を与えられたことに感謝です。


